ATHÉLIER
ou L’introduction de la théiculture en Asie du Sud-Est au temps des colonies

« … Alors que les résultats de sa mission dépassaient toutes les espérances, Marseille reçut un jour des services de l’agriculture un télégramme lui ordonnant d’arrêter ses recherches, de raser la pépinière et de se présenter à Hanoi pour prendre de nouvelles instructions.
Par le docteur J.B.B. Deuss, à qui, sur les conseils de Robert du Pasquier (qui, surtout depuis sa participation au congrès sur le thé qui s’était tenu à Bandoeng au mois de juin 1924, le connaissait fort bien), Marseille, pour en savoir davantage, avait très tôt adressé des échantillons de son herbier, les dirigeants des sociétés hollandaises puis anglaises furent mis au courant de ses recherches. Ils comprirent immédiatement qu’avec cette race de théiers les sociétés françaises s’affranchiraient rapidement de leur monopole sur l’approvisionnement en semences et deviendraient par la suite des concurrents très sérieux sur un marché, pour l’heure, engorgé et dont l’effondrement total des prix n’était évité que grâce au plan de réduction de la production en vigueur. Ils décidèrent par conséquent de s’y opposer. … »
(p. 24-25)

athélier ou L’introduction de la théiculture en Asie du Sud-Est au temps des colonies est le récit de quinze années d’aventures, de rencontres et de recherches sur le thé qui me conduisirent des bibliothèques parisiennes spécialisées aux forêts du Nord-Laos d’une part, du tout premier bar à thés au monde (à New York évidemment) aux vastes plantations de théiers de Java-Ouest d’autre part.